À l’occasion de la parution de l’ouvrage Métabolisme(s). Matière en circulation, matière en transformation, Jindra Kratochvil reçoit Pierre Desvaux, chercheur en géographie.
Une émission de Radio anthropocène, enregistrée au Collège Truffaut à Lyon lors de la 4e édition de la semaine Climat 2024.
Extraits de la rencontre:
«Réapproprié par la géographie ou l’écologie, le concept de métabolisme désigne la manière dont les sociétés consomment des ressources, les transforment en marchandises et puis les rejettent sous la forme de déchets.»
«Le plastique nous emmène très loin puisqu’il est largement diffusé à l’échelle planétaire.»
«Dans l’économie circulaire, quelque part le déchet n’existe plus ; (…) avec l’idée de métabolisme, le déchet devient un état transitoire de la matière.»
«Les chiffonniers du Caire c’est une communauté majoritairement chrétienne qui vit en Égypte et qui depuis 60, 80 ans, s’est appropriée le travail du déchet au sens large, c’est à dire le ramassage et la valorisation de certains déchets : (…) historiquement les déchets organiques qui étaient donnés aux cochons, mais aussi les tissus, les os. Leur métier c’était le recyclage.»
«Le métabolisme, ce n’est pas seulement des matières qui circulent, c’est aussi des groupes sociaux, et derrière des négociations, des transactions (…)»
«L’introduction des fibres en polyester dans les textiles pose des problèmes parce que ce sont des plastiques de très mauvaise qualité (…) qui ne vont pas supporter le processus de recyclage.»